Manhattan-sur-Jordanne : la Dorinière a 50 ans

Grille-pain géant, barre urbaine au bord de la Jordanne, solution-miracle au problème du logement, cage à lapins, verrue désormais orange et décrépite, symbole de modernité dans une ville moyenne, moyen d’accession à la propriété et à une certaine prospérité pour les classes moyennes, étape du développement de la ville vers le sud, emblème des Trente glorieuses à Aurillac, appartements confortables et jouissant d’une vue superbe, juteuse opération immobilière, Manhattan-sur-Jordanne, image choisie par le photographe Raymond Depardon pour représenter Aurillac : la Dorinière, inaugurée en 1962, est un peu tout cela.

Les Archives départementales du Cantal proposent, durant l’été 2012, une exposition sur cette aventure immobilière et urbaine.

Un texte de Vincent Flauraud, président de la Société de la Haute-Auvergne et historien de la ville d’Aurillac, explicite le contexte et la signification de ce projet immobilier.

L’exposition retrace la fabuleuse histoire d’un pré appelé à abriter les immeubles les plus hauts de la ville. Pour la première fois sont montrés les beaux (et longs) plans de l’architecte Terrisse (récemment déposés par le cabinet d’architectes Estival) ; la documentation administrative et judiciaire expose le montage et les difficultés du projet ; photographies (notamment du journal « La Montagne ») et articles de presse soulignent le regard porté par les contemporains sur cette architecture audacieuse.

Bon gré, mal gré, la Dorinière appartient au patrimoine d’Aurillac. L’exposition amène le visiteur à réfléchir sur ce qu’est une ville-moyenne à la fin du XX^e siècle, et, peut-être, sur ce que pourrait ou devrait devenir Aurillac au XXI^e siècle.

Exposition aux Archives départementales du Cantal

20 juillet 2012 - 7 septembre 2012

Ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 15 à 17 h 30 (16 h 30 les mercredis et vendredis)

Entrée libre, par le 42 bis rue Paul Doumer

Renseignements au 04 71 48 33 38